Le cours de l’or, ressource clé des exportations de la République démocratique du Congo (RDC), poursuit sa tendance haussière sur les marchés internationaux. Pour la semaine du 14 au 19 juillet 2025, le prix du gramme s’est établi à 108,6 USD, en progression de 0,35 % par rapport aux 108,22 USD de la semaine précédente, selon les données publiées lundi 14 juillet par la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur.
Cette évolution s’inscrit dans une dynamique globale de variations fréquentes. La Commission rappelle des hausses plus marquées plus tôt dans l’année, notamment +4,01 % entre le 21 et le 26 avril 2025 (103,32 USD) et +3,30 % du 2 au 7 juin 2025 (108,32 USD). Ces fluctuations, influencées par l’offre et la demande mondiales ainsi que par la fluidité de la chaîne d’approvisionnement, restent déterminantes pour les recettes congolaises issues du secteur aurifère.
Un paradoxe : hausse des prix, baisse des exportations
Malgré cette embellie sur les marchés, la RDC peine à maximiser les retombées de ses richesses minières. En 2022, la production d’or brut a chuté à 29 498,09 kg, soit une baisse de 6,12 % par rapport aux 31 421,05 kg enregistrés en 2021.
Les exportations ont suivi la même tendance : 28 306,26 kg exportés en 2022 pour une valeur de 1,104 milliard USD, contre 31 839,12 kg en 2021 pour 1,270 milliard USD, soit une réduction de 11,09 % en volume et de 13,08 % en valeur.
Ces données mettent en lumière les défis persistants auxquels la RDC doit faire face pour transformer la hausse des cours internationaux en véritable levier économique. Entre production en recul et exportations limitées, la nécessité de moderniser la filière aurifère et de lutter contre la contrebande apparaît plus que jamais comme une priorité pour capter pleinement les bénéfices d’un marché mondial favorable.
Pierre Kabakila