L’Observatoire d’Études et d’Appui à la Responsabilité Sociale et Environnementale (OEARSE) a salué, dans un communiqué publié ce jeudi 7 août 2025, les avancées dans le processus d’assainissement du fichier du cadastre minier en République démocratique du Congo. L’organisation qualifie cette initiative de « tournant décisif dans la gouvernance du secteur extractif », tout en soulignant qu’il ne s’agit là que d’« une étape salutaire », et non d’un aboutissement.
Selon le communiqué, le processus initié par le ministère des Mines a permis à l’État de récupérer 594 titres miniers et de régulariser 210 droits jusque-là en situation de force majeure.
Trois recommandations clés
Dans sa déclaration, l’OEARSE formule trois recommandations prioritaires pour garantir la continuité et la crédibilité du processus :
Transparence dans l’attribution des titres miniers :
- L’organisation demande la publication de la liste complète des 594 titres récupérés, ainsi qu’un processus d’octroi basé sur l’équité, loin des pratiques de favoritisme et des régimes dérogatoires.
- Intégration des exploitants artisanaux : Afin de prévenir les tensions avec les opérateurs industriels, l’OEARSE recommande la formalisation des activités artisanales, via la création de zones d’exploitation dédiées et un accompagnement technique et administratif.
- Renforcement des entreprises publiques minières : L’organisation appelle à un repositionnement stratégique des entreprises publiques dans l’exploitation des minerais stratégiques, jugés essentiels pour la transition énergétique et la souveraineté industrielle du pays.
Vers une gouvernance minière plus inclusive
Pour l’OEARSE, la réussite de cette réforme dépendra de la volonté des autorités à installer une gouvernance minière transparente, inclusive et responsable, axée sur l’intérêt national, la lutte contre la corruption et la valorisation équitable des ressources naturelles.
« Une gouvernance responsable est celle qui intègre tous les acteurs, assure la transparence et protège les intérêts des communautés locales », conclut l’organisation.
Pierre Kabakila