Le Conseil des ministres a été saisi d’un dossier sensible concernant l’exploitation minière illicite dans la province du Tanganyika. Dans son rapport hebdomadaire présenté vendredi 22 août 2025, le ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga, a dénoncé des activités d’extraction illégale d’or sur le site de Nyota, au sein du Ranch d’élevage de Muhila, dans le territoire de Moba.
Une exploitation clandestine aux conséquences lourdes
Sans citer le nom de l’entreprise impliquée, le ministre a révélé qu’un groupe minier non identifié opère depuis plusieurs mois dans la section d’élevage de Ntoya/Dibingwa. Ces activités minières, menées en dehors de tout cadre légal, menacent gravement la relance agro-pastorale prévue sur ce site stratégique.
« Les impacts environnementaux négatifs sont déjà à craindre : dégradation des pâturages naturels, pollution des cours d’eau, mise en péril des abreuvoirs pour le bétail, sans oublier les risques pour la consommation humaine et l’irrigation », a mis en garde le ministre.
Une tentative de spoliation dénoncée
Jean-Pierre Tshimanga a également alerté sur la tentative de spoliation de la concession relevant de la Direction Provinciale du Service National de Développement de l’Élevage (SNDE) à Lubumbashi.
Le ministre a rappelé que le SNDE a pour mission de promouvoir l’élevage à travers la gestion des grandes unités de production animale, dont : le Ranch de Muhila (Tanganyika), le Ranch de Mitwaba (Haut-Katanga), le Ranch de Kayembe-Mukulu (Lualaba), et le Ranch de Katenga (Kwilu).
Ce dossier, désormais porté à la connaissance du gouvernement, illustre une nouvelle fois les tensions entre exploitation minière anarchique et programmes de développement agricole. Il met en lumière les risques d’un conflit d’usage du sol, dans un contexte où la RDC cherche à diversifier son économie au-delà du secteur minier.
Azarias Mokonzi