Le Directeur de cabinet de la Ministre des Mines, Michel Kibonge Nyekuma a ouvert, ce mardi 18 octobre à Pullman Hôtel, les travaux du forum sur l’activité minière en République Démocratique du Congo. Ce forum de trois jours, soit du 18 au 20 octobre, est organisé par la Chambre des Mines de la Fédération des Entreprises du Congo. Intervenant dans ces assises, le Directeur de Programme RDC SARW, Me Georges Bokundu a exposé sur « l’impact économique direct du Code minier révisé de 2018 ».
D’entrée de jeu, il a fait savoir que le secteur minier est le poumon de la RDC car sans celui-ci le pays serait encore pauvre à moins qu’il y ait une autre idée de développer les autres secteurs de la vie nationale.
Pour lui, il faut évaluer l’investissement apporté, les questions de l’emploi, les questions de taxes payées surtout les innovations par rapport au développement local. Car, selon lui, depuis la loi de 2018, il n’y a pas eu des nouveaux investissements comme tels, seulement les anciens opérateurs qui sont restés malgré les divergences lors de la révision du code minier 2018.
« En réalité, pas des nouveaux gros investisseurs. Il est vrai que les activités minières ont évolué parce que si on est passé d’un million de tonnes peut-être en 2016 ou 2015, on a atteint aujourd’hui, cette année peut-être on pourrait atteindre deux millions ou un million huit cent c’est-à-dire les compagnies ont multiplié quand même à l’interne leurs propres investissements sans besoin d’avoir des nouveaux investisseurs dans le secteur minier », a-t-il observé.
En termes d’emplois, Me Georges Bokundu a indiqué que le secteur minier apporte beaucoup d’emplois tout en soulignant qu’il faut des nouveaux investissements pour des nouveaux emplois.
« Est-ce que ce n’est pas le même emploi qu’il y a 4 ans depuis la loi ? parce qu’il n’y a pas eu des nouvelles compagnies qui ont créé des nouvelles mines. Alphamin qui est à l’Est, il est là quand même avant 2018 », a-t-il renchéri.
En termes de taxes, il a noté que le taux de la redevance minière relative aux minerais stratégiques n’a pas apporté ce qu’il croyait car le Rwanda est devenu le premier producteur exportateur du coltan alors qu’ici en RDC la production déclarée n’est pas ce qu’on pouvait attendre d’autant plus que les compagnies préfèrent déclarer seulement la cassitérite.
« Elles n’exploitent plus le coltan pendant que les deux minerais sont toujours ensemble coltan et cassitérite. Donc, il y a un problème de vision dans ça. Le cobalt oui, on le déclare beaucoup mais il paraît qu’il y a des quantités qui ne sont pas déclarées. Parce que la redevance est trop élevée. Ce sont des problèmes de l’impact que nous avons essayé de développer, il est vrai que le secteur minier est là, s’il y a une vie aujourd’hui c’est grâce à ça », a-t-il laissé entendre.