L’ONG Afriwatch, spécialisée dans les questions minières, dénonce la présence des militaires et policiers dans les sites miniers malgré la décision du gouvernement provincial du Haut-Katanga leur demandant de quitter ces lieux.
Au cours du conseil provincial de sécurité qui avait traité, le 17 aout, de la situation sécuritaire qui prévaut dans les villes de Lubumbashi, Likasi et Kasumbalesa, le gouvernement provincial avait sommé les policiers et les éléments des FARDC qui font le gardiennage dans les carrières minières artisanales du Haut-Katanga de quitter ces sites. Ils avaient alors 48 heures pour exécuter cette décision.
Le conseil provincial de sécurité avait aussi invité les commandants des FARDC et de la police nationale ainsi que les autorités judiciaires à interpeller tous les militaires et policiers en situation irrégulière dans ces sites.
L’ONG Afriwatch qui salue cette mesure rappelle que malgré cette interdiction, les militaires et policiers y sont toujours visibles. Elle demande « qu’un suivi soit fait pour la bonne application de cette mesure ».
« On a vu malheureusement dans beaucoup de carrières minières artisanales qu’il y a la présence des militaires. Et leur présence donne une mauvaise image de notre secteur minier artisanal. Nous demandons que les mesures soient mises en application. Parce que le vrai problème en RDC, ce n’est pas le fait qu’on ne prend pas des mesures. Mais c’est la mise en œuvre des mesures. Et les sanctions ne sont pas prises pour décourager les personnes[forces de sécurité] qui s’adonnent à ce travail-là alors que la loi leur interdit de le faire », rappelle Emmanuel Umpula, responsable de l’ONG Afriwatch, contacté par la radio onusienne.