Le jeudi 12 septembre 2024, une nouvelle tragédie a frappé la région minière de Mungwalu, dans le territoire de Djugu, situé à 85 kilomètres au nord de Bunia, en Ituri. Sept orpailleurs ont trouvé la mort dans une mine d’or appelée « Makala », après une forte pluie.
D’après la société civile locale qui a annoncé la nouvelle sur les ondes de Radio Okapi, les eaux dévalant des collines environnantes ont inondé la mine, piégeant les creuseurs à l’intérieur, incapables de sortir.
Cet événement, poursuit-elle, met en lumière les conditions précaires dans lesquelles travaillent ces mineurs artisanaux. Privés de mécanismes de sécurité adéquats, les orpailleurs sont souvent à la merci de catastrophes naturelles, comme c’est le cas ici, où l’élévation soudaine des eaux a bloqué la sortie de la mine.
Le président de la société civile de Mungwalu, Chérubin Kokodilahu, explique : «Ils ne savaient pas ce qui se passait à l’extérieur… Tous les sept se sont retrouvés coincés… Ils sont morts par asphyxie.»
Ce drame s’ajoute à une série d’accidents mortels qui ont endeuillé la région en 2024. Pour rappel, depuis le début de l’année, ce sont déjà sept incidents similaires qui ont causé la mort de plus de 15 orpailleurs, témoignant de la répétition de ces tragédies dans une région marquée par une exploitation aurifère artisanale intense.
La sécurité dans les mines artisanales
Ce nouvel incident à Mungwalu, renseignent les experts, met en exergue l’absence de mesures de sécurité dans ces mines artisanales où les creuseurs, souvent animés par un désir de survie économique, sont exposés à des risques énormes. Les intempéries, qui sont fréquentes dans cette région de l’Ituri, agissent comme des déclencheurs de ces accidents, mais le véritable problème réside dans l’infrastructure fragile et l’absence de régulations strictes pour protéger les mineurs.
De plus, cette tragédie reflète l’impuissance des autorités locales à réguler efficacement le secteur minier artisanal. Bien que l’or représente une source importante de revenu pour les populations locales, l’exploitation artisanale reste souvent non encadrée, ce qui laisse les mineurs exposés à des risques mortels.
Face à cette situation, il devient impératif de mettre en place des systèmes d’alerte et des infrastructures adaptées pour garantir la sécurité des travailleurs.
Flory musiswa