Accusée de complicité avec le groupe armé M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo, la société minière SOGECOM a brisé le silence ce mardi à travers un droit de réponse ferme. Elle réfute catégoriquement les allégations portées par Paul Paluku dans une tribune largement relayée sur les médias, dénonçant des propos « mensongers et dangereux ». L’entreprise annonce également son intention d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur et ses éventuels complices.
Ci-dessous, la réaction complète de la SOGECOM ⤵️
RDC/ La SOGECOM dément toute collusion avec le M23 contrairement à la publication de Paul Paluku sur 7sur7.cd et sur mines.cd https://mines.cd/pour-connivence-averee-avec-le-m23-le-ministre-congolais-des-mines-est-en-droit-de-retirer-lagrement-a-sogecom-tribune-paul-paluku-kambale
La société minière SOGECOM a réagi fermement ce mardi aux accusations formulées par Paul Paluku dans une tribune publiée sur 7sur7.CD, intitulée « Pillage des entreprises minières à Goma et Bukavu : La collusion M23-SOGECOM mise à nu, T.I.C complaisante » et dans mines.cd « Pour connivence averee avec le m23 le ministre congolais des mines est en droit de retirer l’agrément a SOGECOM. »
Dans un droit de réponse détaillé, l’entreprise congolaise rejette catégoriquement ces allégations, les qualifiant de « mensongères et malveillantes », tout en réaffirmant son attachement à la légalité et à sa contribution au développement économique de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’article en question suggère que la SOGECOM, dirigée par l’Indien Dharam Kotecha, aurait miraculeusement échappé aux pillages systématiques qui ont frappé les entreprises minières à Goma et Bukavu, insinuant une collusion avec le groupe armé M23 et les Forces de Défense Rwandaises (RDF).
L’entreprise dément ces allégations, précisant que ses opérations sont suspendues depuis l’arrivée du M23 dans ces régions. « Nos portes sont closes. Par quelle magie exporterions-nous des minerais dans le contexte actuel ? », interroge le communiqué.
Par ailleurs, SOGECOM conteste la présentation de Dharam Kotecha comme dirigeant, affirmant qu’il ne figure ni dans ses statuts ni dans son organigramme officiel. L’entreprise dénonce une tentative de nuire à sa réputation, probablement promue par un concurrent ou toute autre personne malhonnête.
SOGECOM s’interroge sur l’origine de ces accusations répétées et sans fondement, rappelant que Paul Paluku est l’auteur de plusieurs articles à charge depuis 2022, dont « Fraude minière dans le Masisi : SOGECOM démasquée ». Ces publications avaient fait l’objet de plaintes judiciaires suite auxquelles l’auteur n’a jamais répondu aux convocations.
L’entreprise souligne que depuis l’occupation de Goma et Bukavu par le M23, les banques, institutions financières et services miniers ont cessé leurs activités, rendant toute exploitation ou exportation impossible. « Quel opérateur économique pourrait fonctionner dans ces conditions ? », questionne SOGECOM, rappelant que les zones minières sont classées « rouges » par le gouvernement congolais.
Fondée dans les années 1980, SOGECOM réaffirme son rôle clé dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, mettant en avant ses efforts de lutte contre la fraude minière par la certification et la traçabilité des minerais, ainsi que son respect des obligations fiscales et légales. « Notre engagement envers le développement du pays est incontestable », affirme l’entreprise, soulignant les conséquences sociales du conflit sur ses employés congolais.
La SOGECOM annonce son intention de poursuivre Paul Paluku en justice, et tous co-auteurs et complices, notamment pour « imputations dommageables, propagation de fausses informations (« faux bruit ») et mise en danger de la vie des dirigeants et personnels de SOGECOM.», estimant que ces accusations pourraient inciter au pillage de ses biens. L’entreprise appelle les médias qui publient ou partagent ce type d’article à faire une vérification rigoureuse de leurs sources afin d’éviter la propagation d’informations non fondées.
Cette affaire s’inscrit dans un climat de crise persistante à l’Est de la RDC, où les groupes armés et les soupçons d’ingérences extérieures complexifient la relance économique.