Le cuivre a été officiellement ajouté, cette semaine, sur la liste des minerais critiques par le Département américain de l’énergie, faisant de ce dernier, la première agence du gouvernement des États-Unis à intégrer ce métal rare sur l’une de ses listes officielles.
Les matériaux ont été évalués cette année en fonction de leur « criticité pour les chaînes d’approvisionnement mondiales des technologies d’énergie propre ». Le Département américain de l’énergie s’est concentré sur les matériaux clés présentant un risque élevé de rupture d’approvisionnement qui font partie intégrante des technologies d’énergie propre.
L’aluminium, le cobalt, le cuivre, le dysprosium, l’acier électrique, le fluor, le gallium, l’iridium, le lithium, le magnésium, le graphite naturel, le néodyme, le nickel, le platine, le praséodyme, le terbium, le silicium et le carbure de silicium, font désormais partie de la liste finale des matériaux critiques du Département américain de l’énergie. En vertu de la loi 48C sur la réduction de l’inflation, cette liste informera l’éligibilité aux crédits d’impôt.
« Alors que notre nation poursuit la transition vers une économie d’énergie propre, il est de notre responsabilité d’anticiper les chaînes d’approvisionnement en matériaux critiques nécessaires à la fabrication de nos technologies de production, de transmission, de stockage et d’utilisation finale d’énergie propre les plus prometteuses, y compris les panneaux solaires, les éoliennes, l’énergie l’électronique, l’éclairage et les véhicules électriques », indiquait un communiqué du Département américain de l’énergie.
Selon le secrétaire adjoint par intérim du Bureau de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables du Département américain de l’énergie, Alejandro Moreno, l’identification et l’atténuation de la criticité des matériaux maintenant « garantiront qu’un avenir énergétique propre est possible pour les décennies à venir ».
« La Copper Development Association (CDA) félicite le DOE pour son analyse réfléchie et avant-gardiste qui a abouti à l’inclusion du cuivre sur la liste des matériaux critiques », a déclaré dans un communiqué séparé, le Président directeur général de CDA, Andrew Kireta.
Pour lui, le cuivre est un contributeur majeur à la sécurité économique et nationale des États-Unis, et avec des prévisions de demande de cuivre qui doubleront d’ici les douze prochaines années, « principalement en raison des plans de transition énergétique propre, d’électrification et d’infrastructures d’eau potable ».
« La nation serait sans défense sans l’électricité et le rôle vital du cuivre dans sa production, sa transmission et sa distribution », a-t-il ajouté, tout en expliquant que l’inclusion sur la liste des matériaux critiques reflète la réalité selon laquelle les projections de la demande de cuivre nécessiteront une augmentation de la production nationale.
Pour rappel, juste avant le Département américain de l’énergie, le cuivre était déjà inclus sur les listes officielles « critiques » de l’Union européenne, du Japon, de l’Inde, du Canada ainsi que de la Chine.
Monge Junior Diama