Plusieurs mouvements de grève ont été enregistrés ces derniers jours dans la province du Lualaba. Parmi les raisons à la base de cette situation, il y notamment les indemnités de risque que réclament les chauffeurs de camions transportant des minerais de la République Démocratique du Congo pour ensuite les acheminer vers l’étranger.
D’après des sources contactées par MINES.CD au Lualaba, près de 2.700 camions transportant environ 89.000 tonnes de cuivre, étaient bloqués à Kolwezi à la dernière semaine du mois d’octobre.
Cette grève qui perdure encore, a favorisé le ralentissement dans l’évacuation des matières premières issues de la production des entreprises minières dont la plupart œuvrent dans cette province congolaise.
Selon Hippy Tjivikua, Directeur Général du Walvis Bay Corridor Group, interrogé par nos confrères de Reuters, « les camionneurs veulent être incités à opérer en RDC, ils veulent une indemnité de risque en plus de leur salaire actuel.»
En même temps, il estime que cela affecte la plupart des routes d’approvisionnement.
« Je ne peux pas dire que les marchandises sont complètement bloquées, mais la plupart des mines ne sont pas en mesure de décharger ou de récupérer les chargements », a renchéri Hippy Tjivikua.
Après deux semaines de silence des sociétés minières, l’entreprise Invahoe Mines a dans une circulaire publiée le vendredi 10 novembre, révélée que les opérations minières au sein du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, « se poursuivent comme d’habitude » et qu’aucun arrêt allant dans ce sens n’a été signalé.
Par contre, la même source renseigne qu’en date du 09 novembre dernier, la société canadienne a enregistré « d’importantes expéditions » à partir de la porte de la mine vers l’étranger.
Invanhoe Mines a également réitéré sa détermination de travailler de manière proactive avec le gouvernement de la RDC et les autorités locales en vue d’atténuer tout effet intérimaire potentiel sur l’expédition à l’étranger, mais ne prévoit aucun impact important sur les opérations de Kamoa-Kakula.