Face à ce qu’il qualifie de l’inaction de l’Union Africaine aux agressions de son pays dans sa partie Orientale, Ngoy Kasanji, sénateur a vivement critiqué tout haut en faisant entendre la voix de la République démocratique du Congo (RDC), face à la crise sécuritaire lors de la 5e session législature du Parlement Panafricain(PAP) tenue à Midrand, en Afrique du Sud.
Placée sous le thème : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce à des réparations », cette session s’est clôturée ce vendredi 01 août 2025, avec l’adoption de plusieurs recommandations et résolutions prises lors des travaux entre les parties prenantes.
« À la suite des travaux de cette session, 12 résolutions et 11 recommandations ont été formulées. Ces résolutions prises , je crois qu’auront un impact positif sur le continent dans la mesure où si tout le monde s’y engage, en restant déterminé, s’il n’y a pas d’hypocrisie », a déclaré, Alphonse Ngoy Kasanji, revenant sur la problématique liée à la portée et importance des résolutions prises.
Le Sénateur congolais a fustigé le fait que lors de la session précédente, une motion de solidarité envers la RDC avait été adoptée, mais qu’elle est restée l’ombre d’elle-même sans suivi. «Pendant que, le Parlement panafricain a voté lors de cette session une motion de solidarité envers les peuples palestiniens, mais quand il s’agit de la RDC on l’ignore carrément».
L’inefficacité des mécanismes de l’UA

Lors de son intervention, Alphonse Ngoy Kasanji est revenu sur l’action de l’Union Africaine. A l’en croire, il déplore l’inefficacité de cette organisation régionale concernant son autonomie dans la prise des décisions comme c’est le cas avec l’Union européenne tout en plaidant sur des sanctions concrètes face aux violations des droits de l’homme.
« Il judicieux qu’aujourd’hui le Parlement panafricain ait véritablement son pouvoir. Il faut noter que l’Union africaine n’est pas encore un état. C’est une organisation, nous voudrions arriver à ce que l’UA fonctionne effectivement comme un état comme l’UE », a-t-il insisté tout en appelant aux sanctions qu’au-delà des recommandations pour qu’il ait « impact ».
Une délégation congolaise proactive
Le sénateur a salué les efforts de la délégation congolaise, qui a permis la venue au Parlement panafricain des membres de la commission sur la coopération, après leur visite à Goma, dans l’Est de la RDC, qui avait pour objectif de s’acquérir de la situation sécuritaire dans cette partie Est, secouée par des conflits armés.
« Un pas important pour faire entendre la voix de la RDC sur le niveau continental », a-t-il lancé.
Alphonse Ngoy Kasanji a fini son intervention par relever les défis persistants qu’il faudra à tout prix selon lui palier notamment :
▪︎ L’effectivité de la paix en Afrique;
▪︎ Le respect des droits de l’homme.
Il a également critiqué la faible application des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme.

« En rapport avec les arrêts du procureur de la Cour africaine des peuples, si ces derniers ne sont appliqués qu’à 3%, comment on peut croire à l’efficacité de la Justice en Afrique ? », a-t-il conclu en s’interrogeant.
Toutefois que le Parlement panafricain ou Parlement africain est l’une des institutions de l’Union africaine (UA). Il sert de voix législative consultative pour les peuples d’Afrique. Créé en 2004, il siège à Midrand en Afrique du Sud regroupant des parlementaires issus des 55 États de l’Union africaine avec comme but renforcer la démocratie, la paix et la bonne gouvernance.