Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a accordé une audience au président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Lors de cet échange, les deux personnalités ont abordé plusieurs sujets d’intérêt national, dont les pourparlers de paix en cours avec le Rwanda, sous la médiation des États-Unis d’Amérique.
Devant les élus nationaux, au cours de la plénière de ce mardi 20 mai 2025, Vital Kamerhe a salué les efforts déployés par le Chef de l’État pour restaurer la paix dans l’Est du pays, tout en rassurant les députés : « Tous les accords issus des différents processus de paix en cours seront examinés au Parlement avant leur signature », a-t-il révélé, évoquant les assurances obtenues auprès du président Tshisekedi.
Des processus en cours pour une paix durable
Le gouvernement congolais s’est engagé dans plusieurs initiatives diplomatiques visant à résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, en proie aux violences armées. Parmi ces processus figurent notamment :
- Le processus de Doha, entre le M23/AFC et le gouvernement congolais ;
- Le processus de Lomé, porté par l’Union africaine à travers les médiations de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo ;
- L’accord de paix attendu de Washington, négocié entre la RDC et le Rwanda, qui comprend un volet économique lié à un partenariat minier.
Ces initiatives visent à créer les conditions d’une désescalade des tensions, sur fond de coopération régionale.
Une mise au point face aux soupçons
Cette sortie de Vital Kamerhe intervient dans un contexte de méfiance. L’opposition politique et une partie de la société civile soupçonnaient l’exécutif de négocier en toute opacité des accords qui engagent l’avenir du pays, sans consulter le Parlement. Le président de l’Assemblée nationale a tenu à clarifier la position du chef de l’État en réaffirmant que le pouvoir législatif sera pleinement associé au processus.
Les relations entre la RDC et le Rwanda demeurent tendues depuis plusieurs années, exacerbées notamment par la prise de Goma et de Bukavu par les rebelles du M23/AFC, soutenus par Kigali, comme le confirment plusieurs rapports des Nations unies. La déclaration de principes signée en avril dernier sous l’égide des États-Unis représente une première étape vers une désescalade diplomatique et sécuritaire.
Daniel Bawuna