Le Directeur général du Cadastre minier (CAMI), Popol Mabolia Yenga, a invité les sociétés américaines à s’intéresser davantage aux vastes opportunités qu’offre le sous-sol congolais, encore largement sous-exploité.
Il s’est ainsi exprimé, en marge du Forum économique RDC–USA, tenu les 14 et 15 octobre 2025 à Washington, consacré au renforcement du partenariat économique entre la RDC et les États-Unis.
Dans son intervention, le patron du CAMI a cité KoBold Metals, société américaine pionnière dans l’exploration minière assistée par l’intelligence artificielle, comme exemple de coopération fructueuse.
« Nous avons démontré qu’une grande société américaine a déjà pris des concessions chez nous, avec une approche moderne fondée sur l’intelligence artificielle pour l’exploration », a-t-il déclaré.
KoBold Metals détient actuellement 1 300 carrés miniers octroyés par le Cadastre minier dans le cadre d’un accord conclu avec le gouvernement congolais. Ces permis concernent principalement l’exploration du lithium et d’autres minerais stratégiques dans la région de Manono, dans la province du Tanganyika.
L’entreprise prévoit d’utiliser des technologies d’analyse géoscientifique et de modélisation assistées par IA afin d’optimiser les opérations, réduire les coûts et limiter les forages inutiles.
Elle s’est également engagée à numériser les données géologiques de la RDC, en partenariat avec le Service géologique national et le CAMI, une étape clé vers la modernisation du secteur.
Popol Mabolia a rappelé que la certification des ressources minières ne peut intervenir qu’après des travaux approfondis d’identification et de prospection, soulignant que seulement 20 % du potentiel minier congolais est actuellement exploité.
En somme, le Directeur Général du CAMI a lancé un appel aux investisseurs américains à suivre l’exemple de KoBold Metals, comparant leur démarche à celle du navigateur portugais Diego Cão, « explorateur visionnaire » des côtes africaines au XVe siècle.
Pierre Kabakila