La coalition « Le Congo n’est pas à vendre »(CNPAV) a lors d’une récente sortie médiatique, fait part à la presse du mécontentement qu’elle a vis à vis de la politique engagée par le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, l’accusant d’entretenir « un manque de transparence dans le processus de sélection de certains blocs pétroliers ».
En effet, le CNPAV a exhorté le gouvernement a plus favorisé la priorité à une transparence totale pour éviter certaines erreurs faites qui ont des coûts exorbitants.
Plus loin dans son dossier de presse, le corps de ladite coalition a identifié quatre vices de procédure dans le processus d’attribution et de négociation des blocs pétroliers et gaziers. Ceux-ci inclus : l’augmentation non autorisée du nombre de blocs pétroliers de 16 à 27 sans l’approbation du Conseil des Ministres, en violation de l’article 61 de la Réglementation des Hydrocarbures et de la décision du Conseil des Ministres en date du 8 avril 2022 ; l’attribution des blocs de cazier aux sociétés sans expérience technique et financière avérée.
A cela s’ajoutent, le renouvellement prématuré des conventions pétrolières offshore et onshore avec l’opérateur PERENCO, en marge de l’article 189 de la loi sur les hydrocarbures qui impose de faire passer le projet de la Convention au régime de partage de production lors du renouvellement ; ainsi que les négociations secrètes entre la République démocratique du Congo et la société d’État chinoise, China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), en violation des exigences légales relatives aux appels d’offres.
Selon le Congo n’est pas à vendre, de telles procédures « opaques » peuvent entraîner des charges financières injustifiées pour le peuple congolais. La coalition s’est mise en lumière des cas antérieurs où la RDC a été condamnée à payer des sommes importantes en raison du non-respect des obligations contractuelles, notamment le paiement de plus de 6417 millions de dollars américains à Ovine Inspiration Group UHE pour non-respect du contrat de partage de production de décembre 2007, ainsi que comme s’engageant à payer 240 millions d’euros au groupe Ventora pour des investissements non certifiés réalisés dans les blocs 1 et 2 de l’Albertine Graben.
Le CNPAV a également martelé sur le besoin urgent de transparence dans le secteur des blocs pétroliers et gaziers. La RDC fait actuellement face à une dette de 857 millions de dollars américains résultant de « l’octroi indulgent de blocs pétroliers dans le passé, sans véritable certification des réserves pétrolières », prévient la coalition, tout en affirmant que des études approfondies sont nécessaires avant de décider de l’exploitation des ressources pétrolières de la RDC, compte tenu de la controverse climatique mondiale autour des énergies fossiles et du changement.
« L’absence de ces études a entraîné le rapport des délais de candidature aux blocs pétroliers et un désintérêt pour le dépôt des dossiers, ouvrant la voie à des procédures non conformes et à des négociations clandestines avec certains opérateurs pétroliers », a-t-elle expliqué.
Avant d’exiger au gouvernement de cesser avec des pratiques de négociation « opaques » qui mettent en danger les générations présentes et futures, et à promouvoir plutôt la transparence et la responsabilité tout au long du processus décisionnel lié à l’exploitation des ressources naturelles.
Marcus Kasembe