Le cuivre, véritable pilier du secteur minier congolais, continue de grimper sur les marchés mondiaux. Pour la période du 4 au 9 août 2025, ce métal stratégique a enregistré une légère hausse de 0,33 %, s’échangeant à 9.772,70 USD la tonne, contre 9.740,75 USD la semaine précédente. Ces chiffres sont issus de la mercuriale hebdomadaire du ministère du Commerce extérieur de la RDC.
Une dynamique haussière globalement soutenue
Cette progression s’inscrit dans une tendance haussière amorcée depuis plusieurs semaines, marquée toutefois par quelques fluctuations :
2 au 7 juin : +0,71 % (9.534,90 → 9.603,05 USD)
16 au 21 juin : +1,72 % (jusqu’à 9.812,00 USD)
23 au 28 juin : -0,46 % (repli à 9.766,75 USD)
30 juin au 5 juillet : +1,22 % (atteignant 9.885,55 USD)
7 au 12 juillet : +1,78 % (pic à 10.061,10 USD la tonne)
Ces évolutions illustrent la volatilité naturelle du marché du cuivre, étroitement liée à la demande mondiale croissante, particulièrement dans les secteurs de la transition énergétique, de l’électrification et de la haute technologie, où ce métal est essentiel.
Entre stabilité et recul sur d’autres métaux
Contrairement au cuivre, certains minerais affichent une stabilité relative :
Cobalt : inchangé à 32.644,00 USD la tonne
Argent : stable à 1,25 USD le gramme
D’autres ont connu une baisse :
Or : -0,92 %, passant de 109,24 à 108,23 USD le gramme
Tantale : -1,23 %, chutant à 320 USD contre 324 USD
Quant au zinc et à l’étain, ils auraient suivi une tendance haussière selon les autorités, bien que les données précises n’aient pas encore été rendues publiques.
Une ressource clé pour l’économie congolaise
La RDC s’impose comme premier producteur africain de cuivre et deuxième producteur mondial. En 2023, le pays a livré 2,8 millions de tonnes de cuivre, confirmant la place centrale de cette ressource dans l’économie nationale.
Les recettes issues des exportations minières représentent une part significative du budget de l’État. Ainsi, chaque variation de prix sur les marchés internationaux — à la hausse comme à la baisse — impacte directement la santé économique du pays.
Dans un contexte mondial de forte demande en minerais critiques, et alors que les chaînes d’approvisionnement se réorganisent, la RDC reste au cœur des enjeux géoéconomiques mondiaux.
Pierre Kabakila