L’inspecteur adjoint de l’Inspection Générale des Mines, Dona Kampata Mbwelele, a, au cours d’une conférence-débat tenue le week-end dernier à l’Université de Kinshasa, épinglé l’évolution de la production minière en RDC et l’impact du code minier, modifié récemment, dans la production des entreprises minières congolaise.
Dans son allocution, il a présenté quelques indications pris au global. A l’en croire, le code minier de 2002, qui a été suivi par le code révisé, a joué sensiblement sur la production minière.
« Il s’agit bien qu’avant le code minier, l’entreprise Moavite Congo dont la production était dominée par la Gécamines ne produisait presque rien. On était à 5.000 tonnes par an alors que la Gecamine elle-même produisait 450.000 tonnes en 1985. C’est ainsi que le code minier révisé commence à 9 millions et actuellement nous sommes à 20 millions et l’évolution a attiré beaucoup d’investisseurs », a-t-il déclaré.
Dona Kampata Mbwelele a aussi martelé sur le fait que les chiffres officiels des différentes ceintures minières « ne reflètent pas toujours la réalité du potentiel minier congolais ».
En effet, les exploitations minières réalisées depuis l’époque coloniale ont laissé des traces qui faussent les estimations actuelles. A cet effet, il a donc invité à la prudence lorsqu’on évoque des chiffres précis concernant les pourcentages de différentes ressources, tels que le lithium ou les diamants, et a encouragé la réalisation des recherches approfondies pour obtenir des données plus « fiables ».
« Toutes les entreprises minières opérant en RDC n’ont pas effectué des recherches approfondies. Elles se sont plutôt appuyées sur les informations d’exploitation relatives aux ressources appartenant à l’État congolais. Et cette situation met en évidence l’importance de mener des recherches indépendantes afin d’obtenir une vision plus précise et complète du potentiel minier du pays », a-t-il renchéri.
Pour lui, le nouveau code minier promulgué en mars 2018 a apporté de nombreux avantages, notamment en termes de taxes et de redevances. Désormais, 50% des revenus sont reversés à l’État congolais, 25% à la province d’origine du minerai extrait, 10% à un fonds minier pour les générations futures, et 15% aux populations locales de la zone de production.
De plus, les entreprises minières contribuent à hauteur de 0,3% de leur chiffre d’affaires pour le développement communautaire.