Face à la recrudescence de l’exploitation minière dans la rivière Aruwimi, située dans le secteur de Bangelema-Mongandjo, à plus de 200 km au nord de la ville de Kisangani, province de la Tshopo, le mouvement citoyen Fililmbi est monté au créneau pour alerter sur cette situation alarmante qui pollue l’environnement et génère une forte nuisance sonore dans ce coin du pays.
Dans une correspondance parvenue, Filimbi a dénoncé ce qu’il qualifie de complicité manifeste entre l’entreprise Xang-Jang Mining et les autorités, au détriment des populations locales, sur ces pratiques qu’il juge abusives, liées à l’exploitation de l’or dans la rivière Aruwimi.
D’après le mouvement, ces activités désastreuses entraînent « la pollution de l’eau, la disparition des poissons et un environnement gravement détérioré », lit-on dans le communiqué. Or, « cette rivière qui constitue une source vitale pour les habitants de ce coin est essentielle pour la pêche et l’approvisionnement en eau de consommation. Pourtant, la société continue d’opérer sans proposer de solutions alternatives répondant aux besoins de la population », poursuit le communiqué.
Toujours selon le communiqué de Filimbi, des sources renseignent que l’entreprise Xang-Jang Mining « bénéficierait de la protection de certains ministres nationaux en connivence avec les autorités provinciales. Nous déplorons le mépris manifeste des clauses sociales signées entre cette société, le ministère national des Mines et celui de l’Environnement, et nous nous unissons avec la population de ce coin pour dénoncer », y lit-on.
Le mouvement citoyen Filimbi a profité de l’occasion pour dénoncer, dans sa déclaration, le « détournement systématique des ressources minières au détriment de la communauté, l’exploitation abusive qui pollue l’air, l’eau, et tue les espèces aquatiques et l’exploitation clandestine sans aucune clause bénéfique pour les riverains ». Face à cette situation, Filimbi dit déplorer l’indifférence affichée par les autorités nationales.
Daniel Bawuna