La société Kimia Mining est dans le collimateur de la société civile congolaise. Dans une correspondance adressée le dimanche 25 mai 2025 au gouverneur de la province de l’Ituri, cette organisation l’accuse de bafouer les dispositions du Code minier en exerçant ses activités à Enjewa, dans le territoire de Mambasa, sans respecter les droits des populations locales.
Selon la société civile, Kimia Mining aurait détruit plusieurs cultures vivrières — notamment des plantations de bananes, de riz et de cacao — sans procéder à aucune indemnisation des exploitants agricoles concernés. « La société passe à l’arbitraire. Elle refuse même tout règlement à l’amiable avec les agriculteurs qui ont perdu leurs moyens de subsistance », déplore l’organisation.
Celle-ci rappelle que le Code minier congolais impose aux entreprises minières l’obligation d’indemniser équitablement les propriétaires fonciers affectés par leurs activités. « Lorsqu’un concessionnaire minier détient un titre dans une zone où des droits fonciers sont exercés, il est tenu de négocier une indemnisation préalable », soutient-elle.
Kimia Mining n’a, jusqu’à présent, pas réagi publiquement à ces accusations.
La société civile appelle l’État congolais à intervenir rapidement pour mettre fin aux abus répétés des entreprises minières dans la région, régulièrement accusées d’agir en toute impunité. Elle exhorte les autorités à renforcer le contrôle et l’application rigoureuse des textes légaux pour protéger les communautés locales et préserver la légitimité du secteur extractif.
Azarias Mokonzi