Également présente à la 6ème édition du forum sur l’énergie en République démocratique du Congo, la principale société de l’électricité, la SNEL, est revenue sur les différentes strates de consommateurs de son énergie. Exposant sur le rôle central que joue et/ou jouera la SNEL dans le développement de l’énergie en RDC, Fabrice L’usine (Directeur Général de cette société publique) a mentionné que le secteur minier, en dehors de financements institutionnels, reste leur principal bailleur de fonds.
« En dehors de financements institutionnels, c’est toujours le secteur minier qui est le principal bailleur de fonds de l’industrie énergétique l’énergie et qui en est aussi le principal consommateur », a fait savoir Fabrice Lusinde, Directeur Général de la SNEL.
En 2021 par exemple, sur l’ensemble de l’énergie produite par la SNEL soit 10,3 térrawatt-heure, le secteur minier a consommé 70%.
« Nous avons vendu l’équivalent de 10,3 TWh au 31 décembre 2021. 70% de cette énergie ont été consommés par les miniers qui représentent à peu près 20% du PIB », a ajouté le DG de la SNEL.
Énergie, quand les miniers s’en mêlent
Le Président de la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma, a dans cette même conférence mentionné un certain nombre de partenariats public-privé qui ont été signés notamment entre la SNEL et la société IVANHOE MINES qui ont permis de réhabiliter la centrale hydroélectrique de MWADINGUSHA d’une capacité de 81 MW, achevée en 2020, visitée en 2021 par la FEC lors de la 5ème édition de la Conférence sur l’énergie qui s’est tenue à Lubumbashi.
« Un autre partenariat conclu entre la SNEL et la SICOMINES a permis de construire la centrale hydroélectrique de BUSANGA d’une capacité de 240 MW, achevée en 2021. Il en est de même pour la réhabilitation de certains groupes de la centrale hydroélectrique de INGA comme le cas de G25 dont les travaux sont en exécution avec le partenariat de KAMOA », cite Albert Yuma devant notamment le Ministre des ressources hydrauliques et le DG de la SNEL.
D’autres projets énergétiques sont en cours de développement à l’instar de KIPAY SOMBWE sur la rivière LUFIRA dans la Province du Haut-Katanga pour une capacité de production de 166 MW en hydroélectricité et 46 MW en énergie solaire. Au Président de la FEC de préciser que « les premiers 2,5 MW et un stockage de 1,8 MW seront livrés en janvier 2023 pour ce projet KIPAY SOMBWE ».
Il y a également le projet TEMBO POWER développé sur la rivière Kakule au Lualaba pour une capacité de production de 70 MW en hydroélectricité et 50 MW en solaire et le projet GREAT LAKES ENERGY pour une capacité de production totale de 900 MW en hydroélectricité avec une production initiale de 300 MW sur le Fleuve Congo à KINSUKA dans la Ville de Kinshasa ainsi que la centrale à gaz de Moanda au Kongo central d’une capacité de 250 MW. La société PERENCO REP produit actuellement 20 MW qui desservent les populations de Moanda et de Kitona en électricité avec son propre réseau.
« Le cumul de ces projets privés permettra de croitre notre offre en énergie de plus de 1 700 MW d’ici 2025 – 2030. Ce qui va contribuer à la couverture des besoins énergétiques des ménages et ceux de l’économie nationale (sociétés minières et industriels locaux) dans le processus de transformation de nos ressources », martèle Albert Yuma.
Les investissements de ces différents projets se chiffrent à plus de 2,5 milliards USD, « montants injectés dans l’économie nationale au cours de dix dernières années permettant de créer plusieurs emplois directs et indirects et de faire sortir de milliers de nos populations dans l’obscurité ».
Lancée par le ministre des ressources hydrauliques, la 6ème édition de la conférence sur l’énergie se tient à Kinshasa du 2 au 3 décembre. Cette Conférence permettra, selon ses termes de référence, de répondre aux besoins des producteurs locaux d’énergie de manière à leur offrir une solution concertée et un soutien dans le processus de développement de leurs projets, pour accroître l’offre de la production de l’énergie en RDC.
Les Membres du Gouvernement, le Régulateur, les Établissements, les agences et Entreprises publiques, y compris les institutions financières et partenaires au développement participent aux discussions de la Table ronde pour donner les réponses directes aux besoins et problèmes du secteur énergétique privé, et proposer des solutions concrètes pour l’augmentation de la production énergétique.