En marge du 8ᵉ congrès mondial du Cobalt Institute tenu à Singapour, l’expert congolais Jimmy Munguriek, représentant de l’organisation Resources Matters, a saisi l’occasion pour recommander une approche équilibrée et responsable dans la gestion des quotas d’exportation du cobalt par le gouvernement congolais.
Se confiant à MINES.CD, Jimmy Munguriek a insisté sur l’importance d’intégrer des principes de transparence, responsabilité et respect des droits communautaires dans toute décision gouvernementale portant sur la levée ou l’instauration de mesures restrictives.
« Le gouvernement devrait déterminer les quotas d’exportation de manière claire, en informant publiquement les entreprises sur les volumes autorisés et les attentes de la RDC sur le marché mondial », a-t-il déclaré.
Alors que la RDC envisage de lever certaines mesures d’exportation sur le cobalt — minerai dont elle détient plus de 70 % des réserves mondiales — Jimmy Munguriek a averti des risques liés à une surproduction non contrôlée, qui pourrait inciter les consommateurs à se tourner vers des matériaux alternatifs.
Il a aussi souligné que toute levée de restriction devrait s’accompagner d’exigences strictes envers les entreprises : la publication des études d’impact environnemental et social (EIES) ou, a minima, de leurs résumés, comme le prévoit la loi congolaise. Il appelle également au respect des droits des communautés locales affectées par les activités minières, un aspect encore trop souvent négligé.
Enfin, l’expert a rappelé que la levée d’une mesure d’exportation ne peut se faire sans engagement clair des entreprises à se conformer aux standards internationaux en matière d’environnement et de droits humains.
La Rédaction