La Zambie désormais contrainte de résoudre les problèmes mettant en difficultés depuis quelques années, la production dans les mines existantes, et investir massivement pour de nouvelles mines, afin d’atteindre sa quête de produire 3 millions de tonnes de cuivre par an d’ici 2033.
L’une des prévisions contenues dans un plan budgétaire publié ce mois par le ministère zambien des finances et de la planification – consulté ce week-end par MINES.CD – confirme que la production de cuivre devrait baisser d’environ 11 % en glissement annuel pour s’établir à 682 431 tonnes, ce qui acte par conséquent une troisième réduction de la production nationale en trois ans.
La tendance baissière est étroitement liée aux difficultés de deux des plus grands producteurs zambiens de cuivre, Mopani Copper Mines et Konkola Copper Mines. Leur production a en effet diminué ces dernières années, en raison de la vétusté des infrastructures minières et de l’insuffisance des investissements pour les rénover.
« Dans le cas de Mopani appartenant à la compagnie minière nationale ZCCM-IH, Lusaka devrait annoncer d’ici fin juillet 2023, le choix d’un partenaire stratégique sur une liste de quatre sociétés intéressées, dont le chinois Zijin Mining et le sud-africain Sibanye-Stillwater. Une fois l’accord signé, plus de 300 millions de dollars devraient être investis sur les trois prochaines années afin de doubler la production de cuivre », apprend-on.
En ce qui concerne, Konkola Copper Mines, l’Agence Ecofin a attesté que le gouvernement zambien veut « renouer la collaboration avec son ancien propriétaire Vedanta Resources qui y détient environ 80 % d’intérêts ».
Dans un communiqué publié dimanche dernier, la société du milliardaire indien, Anil Agarwal, annonçait être proche d’un accord avec les autorités zambiennes, alors que ses différentes mines de cuivre ont en effet été saisies par le régime de l’ex-Chef de l’État Edgar Lungu, qui accusait l’entreprise de « ne pas respecter ses engagements et de mentir sur les bénéfices ».
Une promesse d’investissement d’1milliard USD pour doubler la production de cuivre
Un investissement d’au moins 1 milliard de dollars américains dans sa filiale locale pour faire passer la production de cuivre de 100 000 tonnes par an, puis à 200 000 tonnes à moyen terme, avait été promis par Vedanta, dans le but de parvenir à un règlement à l’amiable. À cela se sont ajoutés, la hausse des salaires des employés et le paiement des arriérés aux fournisseurs et sous-traitants locaux.
La concrétisation rapide de ces différentes promesses permettra à Lusaka de doubler sa production de cuivre dans quelques années, dépassant ainsi les prévisions à moyen terme du ministère des finances. Dans le susdit plan budgétaire, le gouvernement zambien s’attend en effet à une production de cuivre de 796 994 tonnes en 2024, 866 003 tonnes en 2025 et 939 683 tonnes en 2026.
À ce jour, la Zambie est le deuxième pays producteur de cuivre en Afrique, tout juste derrière la République démocratique du Congo, qui est devenue l’année dernière le troisième producteur mondial de cuivre, après le Chili et le Pérou.
Monge Junior Diama